Fusion Alstom-Siemens : les discussions sont en cours entre les deux entreprises. Une éventuelle fusion serait bénéfique pour Alstom, pour la France et pour l’Europe.
Les deux entreprises ont confirmé que des discussions étaient en cours en vue d’une éventuelle fusion.
Le Gouvernement, qui suit de très près les discussions, considère qu’une telle fusion constituerait une opération industrielle d’une grande pertinence pour Alstom et la France, car elle permettrait d’armer l’entreprise face aux défis de la compétition mondiale et au renforcement de la concurrence dans le secteur.
Ce rapprochement entre Alstom et Siemens Mobility permettrait l’émergence d’un géant européen qui deviendrait notamment le leader mondial sur l’activité signalisation, avec un nombre de commandes annuelles qui serait quatre fois plus important que le principal concurrent Chinois CRRC (dont le chiffre d’affaire était de 28 Md € en 2016, contre environ 7Md€ pour Alstom seul). Sur le matériel roulant, la nouvelle entreprise se positionnerait à la 2ème place mondiale en volume de commandes annuelles (Alstom est actuellement 4ème, et Siemens 6ème sur ce segment), avec 17 % de parts de marché contre 31 % pour le chinois CRC et 12 % pour la canadien Bombardier.
La création d’un leader constitué à parts égales entre la France et l’Allemagne illustrerait la capacité des industries des deux pays à mettre en commun leurs atouts pour créer des champions à l’échelle mondiale. Elle interviendrait après d’autres belles alliances franco-allemandes récentes, notamment le rachat d’Opel par PSA finalisé cet été, et l’acquisition l’an dernier du groupe allemand WMF (n°1 mondial des machines à café professionnelles) par SEB pour 1,6 Md€.
Si un accord devait intervenir entre les deux entreprises, le Gouvernement veillera à ce qu’il soit équilibré compte tenu de la valorisation actuellement très proches des deux entreprises (Alstom : 7,3 Mds € de chiffre d’affaires et 32 000 salariés / Siemens Mobility : 7,8 Mds € de chiffre d’affaires et 27 000 salariés).