En juin dernier, j'avais posé une question écrite au Gouvernement sur le suivi des enfants victimes de harcèlement et violences en milieu scolaire.
Aujourd'hui, dans le cadre de la journée nationale de lutte contre toutes les formes de harcèlement, le ministère s'engage dans une politique volontariste en quatre axes prioritaires pour que l’École demeure un lieu de la confiance, du respect d’autrui et du bien-être. Tous ces éléments constitutifs d’un climat scolaire serein doivent permettre à tous les élèves de s’épanouir dans leurs apprentissages et de développer le meilleur d’eux-mêmes.

Les phénomènes de harcèlement ne sont pas nouveaux, mais ils ont pris une nouvelle ampleur, notamment avec internet. C’est pourquoi, cette année, nous avons particulièrement insisté sur le cyberharcèlement et que, par la mesure d’interdiction du portable au collège, ainsi que par la montée en puissance de l’éducation aux médias, nous envoyons un signal clair pour un usage réfléchi et raisonné des réseaux sociaux.
Éradiquer le harcèlement de nos établissements nécessite une politique volontariste qui réponde à plusieurs enjeux.
C’est d’abord celui de la sensibilisation. C’est pourquoi la journée du 8 novembre est aussi importante car elle permet, grâce à la mobilisation de toutes les institutions d’éducation et des associations, de sensibiliser les élèves, les personnels, et, au-delà, la société entière à la question du harcèlement. Sur cette question la solution dépend en effet de l’unité du monde adulte.
Il y a ensuite un enjeu de formation des professeurs et de l’ensemble des personnels des établissements pour détecter les signes les plus faibles de harcèlement et y répondre avant que ces phénomènes ne prennent trop d’ampleurs et infligent des souffrances inacceptables aux victimes.
La mobilisation de tous, et notamment des élèves, est enfin un levier indispensable. Les élèves ambassadeurs contre le harcèlement, présents dans la plupart des collèges, témoignent de l’engagement et de la profondeur de la conscience civique de nos élèves. Je veux les féliciter.
J’englobe la question du harcèlement dans le combat que nous menons contre toutes les formes de violence à l’école. Une prochaine loi nous aidera ; la réflexion en cours avec les ministères de l’intérieur et de la justice nous permettra aussi d’avancer sur cet enjeu de société.
Nous gagnerons ce combat par la volonté et par l’unité.

Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
4 AXES PRIORITAIRES |
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INFORMER pour interpeller et mobiliser : la généralisation des collégiens et lycéens ambassadeurs est un important facteur de mobilisation des établissements. Le site « Non au Harcèlement » (NAH) et la page Facebook, le clip diffusé sur les chaînes nationales et internet ont un impact considérable, traduit par des centaines de milliers de consultations, des millions de vues. Les journées nationales mobilisent des dizaines de milliers de personnels, de parents et d’élèves dans l’ensemble du pays.
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PRÉVENIR pour combattre ce fléau : la prévention est intégrée aux apprentissages scolaires, dans l’Ecole du respect d’autrui. Elle est portée par le Prix national et soutenue par la diffusion de ressources et d’outils de prévention en ligne.
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FORMER pour mieux prendre en charge : il s’agit de former les personnels et de rendre les élèves acteurs de la prévention entre pairs, en développant leurs compétences psychosociales.
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PRENDRE EN CHARGE : des conseils, une orientation vers les 310 référents académiques sont dispensés via les deux numéros dédiés, 3020 et 0800 200 000 (Net écoute).
QUE FAIRE EN CAS DE HARCELEMENT ? |
Le ministère de l'Education Nationale propose une palette d'outils sur le site Non Au Harcèlement.
EN SAVOIR PLUS |
- Site du ministère de l'éducation nationale
- Dossier à télécharger en pièce jointe